
Nous nous sommes intéressé sur le sujet concernant le sommeil des adolescents en particulier étudiants\élèves : Respectez vous le temps minimum du sommeil?Quelles peuvent être les conséquences de ce non respect ?Comment remédier à cela ?
Notre invité tentera de nous donner quelques réponses à ces questions.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
Docteur Daouda Amadou : Les études portant sur le sommeil des adolescents mettent l’accent sur la fréquence du manque de sommeil les concernant, ayant des conséquences dans plusieurs domaines importants, d’ordre cognitif, psychologique et métabolique. L’adolescence est une période marquée par de profondes modifications dans la structure du sommeil, en particuliers une diminution du sommeil lent profond et une évolution du rythme circadien, avec une tendance au retard de phase. Cette évolution du sommeil rencontre d’importants changements dans le mode de vie : les contraintes scolaires accrues, la multiplicité des activités extrascolaires et l’affranchissement par rapport à l’encadrement familial créent une insuffisance de sommeil,alors que les besoins en sommeil restent importants. En manque de sommeil, les adolescent ont tendance à être somnolents et de nombreuses difficultés y sont associées : moindres performances scolaires, perturbations de l’humeur, risque accru d’accident d’engins motorisés, d’abus de drogue et d’alcool ; enfin, sur le plan métabolique, le risque de prise de poids et d’obésité est le plus étudié. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour expliquer les mécanismes à la base de ces modifications et pour en évaluer les risques dans le long terme. Cependant, compte tenu des profondes mutations physiologiques et cérébrales liées à cette période charnière de la vie, on ne peut qu’être attentifs et promouvoir un message de prévention.
Ces adolescents sont physiologiquement prédisposés à développer un manque chronique de sommeil en raison des changements dans la maturation des régulations homéostatiques et circadiennes du cycle veille sommeil. Ces changements, associés aux évolutions comportementales et aux sollicitations sociales, ont pour conséquence une dette de sommeil accumulée. Ainsi dans nos sociétés, le manque de sommeil chez les adolescents paraît être la norme plus que l’exception. L’ensemble des enquêtes et des études de laboratoires portant sur les perturbations du sommeil chez l’adolescent indiquent l’existence de relations entre le manque de sommeil et un large éventail de difficultés dans les domaines psychologiques, relationnels et somatique. Certes, les données chez l’adolescent restent assez éparses et incomplètes, et il existe encore insuffisamment de preuves quand aux liens de causalité pouvant être retenus, qu’il s’agisse des conséquences cognitives, psychologiques ou métaboliques. Par ailleurs, il n’existe pas pour l’adolescent de notion de « seuil » de durée du sommeil en dessous duquel une association morbide serait à craindre, comme cela a été avancé chez l’adulte. Néanmoins, dans tous ces domaines, les conséquences à long terme ne sont pas connues : jusqu’à quel point les jeunes peuvent-t-ils compenser l’impact cognitif du manque de sommeil ? À quels risques métaboliques seront-t-ils exposés dans le futur ? Nous avons des signaux d’alerte déjà significatifs.Les données, bien qu’incomplètes à ce jour, engagent à diffuser un message de prévention pour une population qui se situe à une période de la vie particulièrement importante du fait même des remaniements physiologiques et cognitifs qui la caractérisent. Le risque est familier aux adolescents et la question se pose de savoir comment les aider à prévenir les conséquences néfastes du manque de sommeil : il n’est pas certain qu’ils soient sensibles aux messages d’alerte. En revanche, ils apparaissent plutôt studieux et sensibles aux programmes d’information et d’éducation au sommeil quand il leurs sont proposés ; il est encourageant de constater que plusieurs de ces programmes ont donné, chez les jeunes qui en avaient bénéficié, des résultats positifs et stables dans la durée, notamment une meilleure connaissance des enjeux du sommeil et une amélioration de leur rythme de sommeil.
Quelques conseil :

2. Dormir au moins 6 à 8h de temps par 24 heure
3. pratiquer régulièrement du sport
4. Avoir un régime alimentaire sain et équilibré et surtout manger à des heures fixes.
5.diminuer les activités inutiles
6.et surtout appliquer le diagramme de Eisenhower (=====>)
7. Bien sûr ne pas oublier Dieu dans tout ça.
Notes:
Cognitif est un adjectif qualificatif se rapportant à la connaissance. La cognition est l'ensemble des grandes fonctions de l'esprit liées à la connaissance (perception, langage, mémoire, raisonnement, décision, mouvement…)
Cicardien : Se dit d'un rythme biologique dont la période est d'environ 24 heures
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