Lexois de la semaine : Harouna Dan Kassoua Boulkassoum, Majorant au bac session 2016 du Niger

Veuillez vous présenter

Bonjour à tous. Je réponds au nom de Harouna Dan Kassoua Boulkassoum, Lexois de la 18^ème promotion, j’ai 19 ans je suis actuellement élève en première année en classes préparatoires aux

grandes écoles (CPGE) de Tanger au Maroc, option physique, chimie et sciences de l’ingénieur.

Et c’est avec un réel plaisir que je participe à cette interview dans l’espoir que mon expérience serve mes cadets.

Quelles étaient les conditions de l’examen ?

Les examens ce sont passés dans des conditions assez rigoureuses compte tenu de tout ce qui s’est passé à la session 2015. Plusieurs mesures ont donc été prises pour que l’obtention du bac se fasse uniquement sur la base du mérite. Il y régnait également une atmosphère assez tendue et crispée du fait des désagréments observés lors des épreuves de SVT et PC à savoir un seul sujet en SVT au lieu de deux au choix et une erreur dans le sujet de PC.

Comment avez-vous organisé vos études jusqu’à l’obtention de ces résultats ?

Il faut dire que mon rythme de travail était constamment réorganisé au gré des perpétuelles  évaluations auxquelles nous étions soumis. C’est également une chance d’avoir fréquenté le Lycée d’Excellence puisque l’ambiance qui y régnait imposait un rythme de travail rude à ses occupants. Ainsi, dès la rentrée j’avais à ma disposition les meilleurs documents dans les 3 matières de base (grand merci aux parents) et je les ai exploités tout au long de l’année à la limite de mes capacités. Les cahiers que ma grande sœur m’avait légués m’ont également été d’un grand secours car cela m’a permis de réunir deux pédagogies de deux écoles différentes puisqu’elle avait fait le Mariama. Aussi je n’avais pas du tout négligé les cours de renforcement de capacités que nous dispensaient certaines bonnes volontés dans différentes matière à savoir M. Idrissa conseiller pédagogique (SVT), M. Ibrahim Madjiro ingénieur en génie électrique (mathématique) et Ahmed Tidjani Dan Nouhi en philo (comme quoi il ne faut rien négliger). Tout cela me privait donc de mes traditionnelles siestes mais je ne regrette point car << la fin justifie les moyens>> comme on le dit.

Une chose très importante, le mois de Ramadan qui a précédé le bac a été pour moi l’occasion de beaucoup invoquer (je voulais juste la mention très bien). Vœux exhaussé car je fus reçu au bac avec 16,63 de moyenne mais avec un plus (j’ai majoré le bac 2016 toutes séries confondues).

Quel était votre parcours post-bac ?

Après le bac, j’ai entrepris plus démarches pour l’obtention de meilleures bourses d’études qui soient. Plusieurs promesses m’ont été faites mais hélas ces promesses ne sont restées que des promesses. Et pourtant ma modeste personne devrait normalement figurer par celles qui bénéficient d’un traitement particulier (sans vouloir tomber dans un quelconque complexe de supériorité). Finalement, la seule bourse dont j’ai pu bénéficier était la bourse de coopération Marocaine qui m’a amené ici aux classes préparatoires.

Avez-vous des conseils pour les futurs bacheliers ?

J’appelle les futurs bacheliers à plus de travail et plus de sérieux dans leurs études. Cela peut se résumer à travers une formule : les 3P (Potasser-Partager-Prier) comme quoi il faut bosser, partager son savoir et prier Dieu pour qu’il fasse pour nous le meilleur des choix. Ceci est selon moi suffisant pour atteindre tous les objectifs académiques qu’on s’est fixé. Travaillez sans attendre une récompense particulière de la part de quelqu’un car la meilleure des récompenses est sans doute l’autosatisfaction. Et dites-vous que <<S’il y aura une seule mention au bac, ça sera pour moi>>.

Votre dernier mot

Aux élèves, je leur conseille de garder les conseils que je leur ai promulgués ci-haut. Aux autorités, celles en charge de l’éducation surtout,  elles doivent prendre conscience de l’ampleur de la mission dont elles sont investies. L’école Nigérienne ne doit plus servir qu’à alphabétiser mais aussi à former des personnes capables de gérer un état moderne qui compétis dans la sphère de ceux qui gagnent de par le monde.